La saison 03/04

Son mandat de General Manager à peine débuté, John Paxson doit faire face à un premier gros problème de taille : le 19 juin, à une semaine de la Draft, le meneur Jay Williams, qui sortait d’une saison Rookie difficile même s’il avait été élu dans le 2ème meilleur 5 des Rookies et avait établi le record de 3pts inscrit pour un débutant chez les Bulls, se blesse très gravement lors d’un accident de moto ! Ne portant pas de casque, Williams subit de nombreuses lésions et blessures importantes, passant tout près de se faire amputer de la jambe gauche. Son avenir dans le Basket s’annonce très incertain et Chicago doit se trouver un nouveau meneur de jeu, ce qui explique la sélection de Kirk Hinrich avec le 7ème choix de la Draft 2003.

Par la suite Paxson va tenter d’apporter plus d’expérience au groupe et sa 1ère recrue se nomme … Scottie Pippen ! L’ex Bull, 38 ans désormais, arrive au terme d’un énorme contrat qu’il a passé entre Houston et Portland et se dit ravi de retrouver Chicago, pour 2 ans et 10 millions, maintenant que Krause n’est plus là. Autre recrue d’expérience, l’arrière Kendall Gill, natif de Chicago et qui compte 13 saisons NBA dans les pattes. L’ambition est de mise et les Play-Offs ne sont même plus un sujet tabou pour les fans.

Autant dire que la déception est donc de mise quand la saison débute par un revers de 25pts à la maison contre Washington (74-99) ! Un match que manque Tyson Chandler, qui se rattrapera au match suivant en signant 13pts, 22rbs et 4blks dans une victoire 100-94 contre Atlanta. Suivront 2 larges défaites de 30 et 32 pts à Miwaukee et contre Houston, ou l’équipe est limitée à 68 et 66 unités seulement ! L’attaque équilibrée de la saison précédente a du mal à se remettre en place, tandis que la défense semble être à l’abandon. Malade jusqu’ici, Kirk Hinrich réalise ses débuts NBA contre Philadelphie et subit un calvaire face à Allen Iverson, sortant pour 6 fautes après 5pts à 1/10 aux tirs. Titulaire le lendemain, il perd 9 balles à New Orleans mais son lancé franc en fin de match permet d’assurer un bon succès (109-106). Une victoire à Boston le 12 novembre permet déjà d’égaler le total de 3 victoires à l’extérieur de la saison précédente et porter le bilan à 4-5, mais la suite va être plus violente.

Une défaite contre Minnesota débute une spirale négative qui aura de lourdes conséquences pour la suite. Au milieu d’un Circus Trip qui se dirige une nouvelle fois vers un bilan sans victoire, John Paxson prend la décision de virer le coach Bill Cartwright, son ancien coéquipier aux Bulls avec qui il avait remporté 3 titres ! Pete Myers, un autre ex joueur des Bulls, prend les commandes pour 2 matchs, pour 2 nouvelles défaites de 26pts à Dallas ou Tyson Chandler se blesse au dos et manquera plusieurs mois, puis de 11pts à San Antonio fin novembre. Au retour de l’équipe à Chicago, c’est Scott Skiles qui est désigné comme nouvel entraîneur de l’équipe, qui affiche alors un bilan de 4-12 et reste sur 7 défaites consécutives.

Une arrivée qui confirme la volonté de Paxson de durcir le caractère de l’équipe et mettre l’accent sur la défense. Dans ce but, il réalise également un trade important, en expédiant Donyell Marshall, Lonny Baxter et un Jalen Rose transparent en ce début de saison (13.3pts à 37.5% aux tirs), contre Antonio Davis, Jerome Williams et Chris Jefferies. « Ce trade nous permet de renforcer des secteurs dans lesquelles on se doit de faire mieux » explique Paxson. « On ajoute de la taille et de l’énergie et c’est ce qu’il nous faut. » Dés le 1ère match de cette nouvelle équipe, Chicago bat Milwaukee derrière les 30pts, 8rbs, 8asts et 3stls de Jamal Crawford puis le double double de Jerome Williams en sortie de banc (13pts à 4/5, 10rbs et 4stls).

Mais entre la longue indisponibilité de Chandler, la blessure de Pippen et le manque de vécu commun avec tout ces changements, l’ensemble prend du temps à se mettre en place et trouver son rythme. Jusqu’à noel, Chicago va subir 2 séries de 4 défaites, entrecoupée par 2 succès contre Indiana et Orlando, mais l’état d’esprit est tout autre et Skiles commence à faire passer son message et ses méthodes musclés à un groupe encore jeune qui a besoin d’être recadrer de temps à autre. Avec Skiles, le jeune Hinrich trouve de plus en plus ses marques et prend confiance avec sa défense, sa vision du jeu, son intelligence tactique mais aussi son caractère de battant. « Certains vétérans lui menait la vie dure aux entraînements, mais il se relevait et en redemandait, il a démontré que c’était un dur et a obtenu leur respect » racontera Skiles des années plus tard.

Crawford ayant pris les rênes de l’équipe au scoring, il est décalé au poste 2 et Hinrich hérite donc du spot de meneur titulaire. Il signe un premier double double lors de la victoire contre Orlando mi décembre (21pts à 7/11 dont 5/8 à 3pts, 6 rebonds et 10 passes) et devient le leader technique en déchargeant Crawford de la partie création du jeu. Ce dernier se concentre plus sur un rôle de scoreur qui lui réussi, inscrivant 30pts à 12/20 dont 4/8 à 3pts lors d’une victoire à Cleveland, puis enchaînant le lendemain avec 42pts à 16/27 dont 5/7 à 3pts, 6asts et 4stls pour un autre succès face à Washington.

Hélas, le changement d’année ne va pas permettre de décoller au classement, une violente série de 11 défaites en 12 matchs entre le 13 janvier et le 2 février va définitivement plomber les minces espoirs de revoir Chicago en Play-Offs. Pire encore, alors que Tyson Chandler vient de revenir et retrouve le rythme petit à petit, Scottie Pippen subit une nouvelle blessure lors d’un match à Seattle début février et doit mettre un terme à sa saison ! La longue série de défaites s’arrêtera grâce à un succès inattendu à Utah, qui met également fin à 26 défaites consécutives en déplacement chez des équipes de la conférence Ouest ! Ce soir là Eddy Curry signe 23pts et 12rbs et retrouve ses sensations de la saison précédente, après une première moitié de saison ou il aura alterner les très bonnes prestations et les soirées plus difficiles. Du 31 janvier au 12 mars, Curry va signer 16 matchs de suite au dessus des 10 pts, de loin sa meilleure série de la saison, avec des pointes à 27 à Portland, 25 à Seattle ou 26 contre Golden State; avec 14rbs.

Mais même lui ne peut améliorer l’adresse globale de l’équipe, la pire de la ligue (41.4% sur la saison) et c’est bien là que le bas blesse car les bons efforts défensifs instaurés par Skiles ne sont pas toujours récompensés de l’autre côté, avec une nouvelle série négative de 12 défaites en 14 matchs du 6 au 29 mars ! La fin de saison est assez morose et décevante même si le match à 50pts de Jamal Crawford (à 18/34 dont 6/11 à 3pts) dans une victoire en prolongation à Toronto restera une soirée spéciale. Il devient seulement le 3ème joueur de l’histoire des Bulls à atteindre ce total, après Chet Walker (1 fois) et Michael Jordan (38 fois).

Crawford sera le seul Bull à disputer 80 matchs cette année là et aura signé une saison pleine, tout comme Hinrich qui a également démontré de très bonnes choses, étant élu dans le meilleur 5 des Rookies en menant ces derniers au nombre de double doubles (14) et de triple double (1 face à Golden State, 11prs/12rbs/10asts), tout en établissant le record de 3pts marqués par un Rookie pour Chicago (144 THREES à un très bon 39.0%). Il termine également 7ème meilleur passeur de la NBA avec ses 6.8 assists ! Pas pour rien que Skiles en a fait une option prioritaire et le plus gros temps de jeu de son équipe (35.6mins par matchs). La grosse fin de saison de Curry est également encourageante et avec un Chandler de retour de blessure, le bilan final de 23-59 est clairement une déception et un pas en arrière après une saison précédente pleine de promesses. La reconstruction prend plus de temps que prévu mais l’équipe semble à un ou deux éléments près de redevenir compétitive !

Bilan : 23-59
Classement : 8èmes de la Central Division, 14èmes de la Conférence Est
Attaque : 89.6PPG (26ème sur 29)
Défense : 96.0PPG (18ème sur 29)
Meilleur marqueur : Jamal Crawford (17.3)
Meilleur rebondeur : Antonio Davis (8.1)
Meilleur passeur : Kirk Hinrich (6.8)

Crédit Montage : Laurent Rullier (Basket Rétro)

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