La saison 06/07

Malgré une saison 2005/2006 qui constitue un coup d’arrêt, les Bulls sont optimistes pour vite repartir de l’avant et maintiennent leur confiance en Scott Skiles, souhaitant miser sur la stabilité. Grâce au deal qui a envoyé Eddy Curry à New York l’année précédente et la très mauvaise saison des Knicks, Chicago obtient le 2ème choix de la Draft 2006. Désireux de solidifier leur secteur intérieur, ils utilisent ce choix pour prendre l’intérieur LaMarcus Aldridge malgré quelques doutes le concernant à cause d’une opération de l’épaule prévue pendant l’été. Ils sélectionnent aussi Rodney Carney avec le 16ème choix, mais aucun de ces 2 joueurs ne portera le maillot de Chicago, Aldridge étant tradé dans la foulée à Portland contre Viktor Khryapa et leur choix de Draft, l’ailier Tyrus Thomas, tandis que Rodney Carney prend la direction de Philadelphie contre le Suisse Thabo Sefolosha, qu’ils venaient de drafter. Sefolosha réalise un rêve de gosse, lui qui s’était dessiné portant le maillot des Bulls lorsqu’on lui a demandé à l’école ce qu’il voulait faire quand il serait grand.

Puis, après des années à faire évoluer les jeunes pour des résultats par toujours gratifiants, Chicago décide de mettre le paquet et frapper un grand coup sur le marché des transferts en signant le pivot Ben Wallace, All Star lors des 4 saisons précédentes, Defensive Player of the Year à 4 reprises et Champion NBA 2004 avec les Pistons ! Un gros effet d’annonce même si le pari semble risqué, entre un contrat conséquent (60 millions sur 4 ans) et des caractéristiques qui n’apparaissent pas être ce que recherchaient les Bulls à la base, eux qui voulait plus de scoring à l’intérieur ! De plus, cette arrivée entraîne le départ de Tyson Chandler, expédié aux Hornets en échange de PJ Brown et JR Smith, qui sera échangé contre des tours de draft.

Hasard du calendrier, Chicago débute sa saison régulière chez les champions en titre et l’équipe qui les a éliminé des Play-Offs quelques mois plus tôt : le Heat de Miami. Surement plus concentré sur la remise des bagues et la bannière accrochée au plafond, le Heat va totalement déjouer et subir un violent 108-66 derrière les 26pts d’Hinrich, les 20 de Duhon et 11 de Sefolosha, tout heureux de réaliser son rêve. Mais cette victoire n’en appellera pas d’autres, Chicago perdant de 15pts le lendemain à Orlando puis d’un point dans les ultimes secondes contre Sacramento pour la 1ère au United Center.

Il faudra 37pts de Ben Gordon pour torpiller Milwaukee 110-85 avant une série de 7 défaites en 8 matchs, toutes à l’extérieur dont 6 lors du traditionnel Circus Trip, perdant d’un point à Houston, de 17 à San Antonio et de 15 à Philadelphie. Et comme souvent, ce sont les Knicks qui vont relancer Chicago, qui s’imposent au Madison Square Garden pour débuter une série de 7 victoires consécutives avec quelques écarts conséquents : +17 contre New York, +18 contre Washington puis Boston et même +27 contre les 76ers avec 31pts à 9/16 en sortie de banc de Ben Gordon. Minnesota brisera la bonne série de Chicago mais ces derniers vont vite réagir en gagnant les 5 matchs suivants.

L’équipe affiche 16-11 avant noel, au lendemain d’un carton contre les Bobcats (+39, 115-76) ou Andrès Nocioni signe 21pts et 11rbs, confirmant son très bon début de saison et son adaptation réussie au 5 de départ. Dans le même temps Luol Deng devient une arme de plus en plus régulière et dangereuse près du cercle avec son jeu dos au panier, ses longs bras et plus de puissance que lors de ses 2 premières saisons dans la ligue. L’Anglais d’origine Soudanaise, à l’histoire si particulière entre apprentissage du Basket par la légende Manute Bol pendant qu’il fuyait la guerre dans son pays ou l’asile politique obtenue par sa famille pour venir s’installer en Angleterre, son père étant un 1er ministre reconnu au Soudan, rien de ce qu’il voit sur un terrain de Basket ne peut lui faire peur.

Cependant, malgré ses bons efforts le problème reste le même pour Chicago : ça manque de présence offensive à l’intérieur. Comme prévu Ben Wallace n’apporte pas grand chose dans ce secteur, signant même ses pires stats offensives depuis 3 saisons. De plus, le Rookie Tyrus Thomas a du mal à exister autrement que par d’énormes qualités athlétiques, qui le font apparaître dans les Top 10 pour des contres spectaculaires et des Dunks retentissants. Il ne manquera pas d’étaler son manque de maturité au grand jour en déclarant participer au concours de Dunk uniquement pour la prime offerte par la NBA aux joueurs participant à l’événement. Bien mal lui en a pris car la NBA lui infligera une amende du double de cette prime.

Pendant ce temps les Bulls affichent, comme la saison précédente, de grosses difficultés pour enchaîner les victoires même si l’amélioration du secteur défensif est évidente et l’équipe plus athlétique que jamais. 3 victoires, 2 défaites puis 3 victoires après la coupure All Star, dont une à Milwaukee 126-121 en prolongation ou Ben Gordon inscrit 48pts, ne permet pas de décoller. Mais au match suivant, un revers de 33pts à Miami va provoquer une grosse colère de Skiles, alors que l’équipe est à 35-28 mais ne semble plus vraiment avancer, avec en plus Nocioni blessé pour de nombreuses semaines, touché à la voûte plantaire. Mais ce coup de gueule aura l’effet désiré, Chicago signant 14 victoires sur les 19 derniers matchs de la saison régulière pour effectuer une spectaculaire remontée au classement, s’adjugeant la 3ème place de la division central et la 5ème de l’Est, avec une défaite lors du dernier match à New Jersey qui prive l’équipe de la 2ème place de leur division et un parcours plus simple en Play-Offs.

Malgré tout, Chicago réalise son meilleur bilan depuis le départ de Jordan, avec 49 victoires pour 33 défaites ! De quoi donner quelques ambitions au groupe au moment de retrouver Miami au premier tour des Play-Offs. Le Heat a connu une saison agitée après son titre, avec pas mal de blessures pour leurs stars et notamment Wade. Chicago est donné favori car si Miami est classé 4ème de l’Est, donc devant Chicago, c’est uniquement parce qu’ils ont remporté leur division. D’ailleurs les 3 meilleurs bilans de l’Est cette année là viennent tous de la division centrale : Detroit 53-29, Cleveland 50-32 et donc Chicago 49-33, qui a l’avantage du terrain face aux Floridiens. Et avec le retour depuis quelques matchs de Nocioni, ils comptent bien prendre leur revanche de l’année précédente.

Le Game 1 est accroché dans un United Center qui affiche complet. Chicago fait la course en tête et prend jusqu’à 13pts d’avance dans le 3ème quart-temps, mais Miami revient à 2pts au milieu du dernier acte et même à -1 avec 38.3 secondes à jouer. Deng va prendre un rebond offensif crucial et Gordon ira chercher un court mais précieux succès aux lancés, 96-91 et 1-0, derrière les 33pts/8rbs de Deng et un Ben Gordon pas loin du triple double (24pts, 7rbs, 11asts). Le Game 2 sera bien moins serré, surtout en 2ème mi-temps ou les Bulls démarrent pas un 21-7 run qui creuse l’écart pour finalement l’emporter de 18 longueurs, 107-89, avec 26pts de Deng dont 20 en seconde mi-temps et 27 de Gordon dont 5 paniers à 3pts ! 2-0 face au champion en titre avant d’aller en Floride, la confiance est à son maximum pour les Baby Bulls de Skiles.

A Miami, les locaux font tout pour inverser le tendance, avec un duo Wade/Shaq qui prend les choses en mains, offrant une avance de 7pts à Miami peut après le début du 4ème quart-temps. Mais c’est l’instant préféré de Ben Gordon et il le prouve encore, inscrivant 10pts lors d’un 21-5 run qui mettra définitivement les siens devant. Il termine la rencontre avec 27pts dont 12 dans le dernier acte et met fin à 8 succès de suite dans un 1er tour de Play-Off à la maison pour le Heat. Le scénario sera quasiment identique au 4ème match, avec Miami qui mène avant de céder sous les assauts répétés des Bulls, qui signent un 14-2 dans les 5 dernières minutes de la rencontre pour non seulement remporter leur 1ère série de Play-Off depuis 1998, mais aussi pour réaliser un sweep retentissant sur le champion NBA en titre ! Une performance de choix avant de retrouver de vieux ennemis au tour suivant …

Chicago retrouve les 1/2 finales de conférence pour la 1ère fois en 9 ans et sont opposés aux Detroit Pistons, qu’ils n’avaient plus rencontrer en Post-season depuis le fameux sweep de 1991, ou les joueurs de Detroit avaient quitté le parquet avant la fin du match, refusant de serrer la main des joueurs de Chicago. La rivalité a bien perdue en intensité 16 ans plus tard même si le fait que Ben Wallace soit passé des Pistons aux Bulls l’été précédent n’a pas manqué de raviver la flamme.

Et dés le 1er match, Detroit tient à affirmer sa supériorité et impose un pressing défensif monstre qui empêche Chicago de faire circuler la balle. Ben Gordon, qui a tourné à plus de 24pts en moyenne contre Miami, doit se contenter de 7pts et les Bulls sont limités à 69 unités seulement dans un Palace of Auburn Hills chaud bouillant pour fêter la victoire de ses protégés dans un match à sens unique : 95-69. Le Game 2 sera similaire avec des Baby Bulls étouffés et qui ne trouvent pas la solution pour contrer l’intensité mise par les Pistons. Une 2ème lourde défaite en 2 matchs, 108-87, met à mal les ambitions de Chicago pour la suite.

Une fois de retour dans l’Illinois ils savent qu’ils doivent impérativement s’imposer et accélèrent le tempo pour contrer le jeu des Pistons, une tactique qui permet de limiter l’équipe du Michigan a seulement 28pts à la pause (44-28) ! Le score sera même de 55-38 au milieu du 3ème quart avant que Billups et Prince ne se réveillent et enchaînent les paniers, signant un 22-6 sur la fin du quart pour revenir à 61-60 ! Dés lors, paniqués, les Bulls déjouent et laissent échapper le match, n’inscrivant que 13 petits points dans la dernière période. Insuffisant face aux Pistons qui mènent désormais 3-0 et peuvent réaliser le sweep au United Center au match 4.

Dans un match assez similaire au précédent, Chicago va prendre une avance confortable mais va cette fois réussir à la conserver, même si Billups ramène les siens à 7pts à 4 mins de la fin alors que les Bulls ont eu jusqu’à 23pts d’avance. Les 25pts et 13rbs de Deng aident à conserver l’avantage jusqu’au bout pour éviter l’humiliation du sweep (victoire 102-87) avant de retourner à Detroit, ou Chicago va créer la surprise en s’imposant largement, après une 1ère mi-temps ou ils ont shooté à 72.2% pour prendre une avance qu’ils ne laisseront pas filer, n’ayant jamais été mené au score de toute la rencontre. « Beaucoup de monde nous annonçait en vacances mais on a énormément confiance en nos qualités, je pense qu’on l’a démontré sur les 2 derniers matchs » déclare Gordon, auteur de 28pts à 10/16 dont 5/6 à 3pts.

Au Game 6 au United Center, l’improbable PJ Brown inscrit 20pts en 1ère période et les siens sont légèrement en tête à la pause, mais à l’expérience les Pistons vont revenir plus solide en 2ème période avec un Richard Hamilton inspiré et un Billups toujours clutch. Cette fois Chicago ne reviendra pas et les Pistons se qualifient pour une 5ème finale de conférence consécutive. Malgré tout les Bulls sont extrêmement satisfaits de cette saison qui aura été la plus accomplie depuis 1998 et les promesses affichées par ce groupe jeune et talentueux laisse espérer de grandes choses pour les saisons à venir, Hinrich étant élu dans le 2ème meilleur 5 défensif de la ligue, en compagnie de Ben Wallace. La mission est désormais claire : continuer sur cette lancée !

Bilan : 49-33
Classement : 3èmes de la Central Division, 5èmes de la Conférence Est
Attaque : 98.8PPG (13ème sur 30)
Défense : 93.8PPG (6ème sur 30)
Meilleur marqueur : Ben Gordon (21.4)
Meilleur rebondeur : Ben Wallace (10.7)
Meilleur passeur : Kirk Hinrich (6.3)

Crédit Montage : Laurent Rullier (Basket Rétro)

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